L’exercice PPMS “attentat -intrusion” a eu lieu. C’était un moment fort de cette fin d’année scolaire. L’opération a permis de mesurer plusieurs paramètres des protocoles internes à l’école concernant la mise en sécurité des enfants et du personnel pédagogique. Elle a également servi à mesurer les différents temps d’intervention des forces de l’ordre et des pompiers.
Outre ces mesures qui feront l’objet de réunions de débriefing, cet exercice a permis de montrer les difficultés de mise en œuvre et de coordination entre les différents intervenants sur le site de l’exercice. C’est à ce niveau d’analyse que le regard des spécialistes permettra de modifier des schémas d’intervention et d’améliorer les procédures. C’est à cela qu’a servi principalement cet exercice.
Du coté des enfants….. rien à dire…..non…. ils ont joué le jeu à la perfection. Pas de larmes, des regards curieux, pour certains inquiets, mais la préparation à l’exercice a aussi permis aux enfants de pouvoir gérer leur stress.
Avec mon regard de professionnel, l’intervention pédagogique des gendarmes à l’école, la semaine précédant l’exercice, a permis de dédramatiser au maximum ce qui allait se passer à l’école. La brigade de gendarmerie de Bouxwiller a très bien opéré en cela. Monsieur Marin (gendarme, parent d’élèves et son équipe) a expliqué l’exercice à tous les enfants, des plus petits aux plus grands, y compris aux adultes. Des gendarmes casqués, en tenue d’intervention, étaient présents et les armes ont été présentées aux enfants. Pour les plus grands, cette présentation a été spectaculaire. Ils ont adoré. Pour les plus jeunes mais aussi pour les plus âgés, la venue des gendarmes a permis de les préparer psychologiquement à ce qu’ils allaient voir et vivre à leur sortie de la cachette, et donc à atténuer au maximum l’impact de l’exercice.
Le travail des enseignants a été également de rassurer, expliquer, dédramatiser cet exercice qui pouvait être anxiogène pour certains enfants. Avant, pendant mais également après le jour de l’intervention, des discussions de groupes mais aussi individuelles ont permis l’explication et la dédramatisation de l’opération de gendarmerie.
La vie de notre école a donc été un peu bouleversée par cet exercice qui en appelle d’autres dans l’avenir mais certainement pas toujours avec ce nombre impressionnant d’intervenants….
On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve et notre devoir de professionnels est de préparer au mieux les enfants, les enseignants et les forces d’intervention.
D. Carmaux